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Photo © Yolita René

Biographie d'Algimantas Kuncius

Algimantas Kunčius est né en Lituanie le 14 août 1939

 

            Il vit et travaille à Vilnius. Considéré par les historiens comme un des piliers de la photographie lituanienne. Ses tirages photographiques se trouvent au Musée National lituanien, un Fond dédié à son nom (80.000 négatifs et des tirages concernant la vie culturelle),  53 tirages de son cycle « Réminiscences » à la BNF Richelieu ainsi que dans des collections privées. 

           Il est un des fondateurs du magazine culturel « Kulturos barai » (« Sillons de la culture ») où il a travaillé en tant que photo-reporter pendant 30 ans ainsi que pour un journal hebdomadaire artistique « Literatura ir menas » (« L’art et la littérature »).

Son influence sur la photographie lituanienne est indéniable.

Dès son enfance, marquée par la musique d’orgue jouée par son père, le photographe Algimantas Kuncius, lui-même aussi de formation musicien, seul et absorbé par son environnement, lève toujours son regard vers le ciel comme pour entendre ces sons cosmiques et pour écouter la lumière. Il trouve toujours leur résonance avec la nature environnante, dans les plus petites créatures du monde végétal ou minéral.  Dans ce monde[1] et son processus, tel que le photographe le conçoit, personne n’a la priorité : il n’y pas de plus petit qu’un autre ou insignifiant. Même le caillou, sans cesse appuyé dans la terre par une roue joue un rôle énigmatique.  Le photographe, suivant sans cesse la lumière écoute et enregistre ces résonances de sons cosmiques dans la nature et les objets.  La résonance de cette musique sacrée le poursuit.  Que ce soit dans ses Réminiscences à travers la nature, l’architecture, les objets, ensuite dans ses Vues sur les fenêtres, les paysages Vues de lointain ou bien enfin dans les Nuages, afin de se reposer des horizontales, s’éloigner des choses terrestres pour contempler le mouvement d’êtres célestes et éphémères.

 

    Le photographe choisi ses instruments, les appareils photographiques, selon ses cycles, de la même manière qu’un musicien choisit ses instruments de musique.  Pour ses Réminiscences, il travaille avec un Leica, ce qui lui donne une liberté totale, d’ailleurs sans jamais utiliser de trépied, et son jeu des lignes diagonales ponctuent ce cycle tout dans la verticalité. Pendant cette même période, à la fin des années 1970, en réalisant ses « Vues sur les fenêtres » il ressent le besoin de retrouver le format carré, qu’il juge plus apaisant, en utilisant alors le Rolleiflex.  C’est ensuite l’horizontalité qui s’impose pour ses Vues de lointain, dans lesquels le photographe capture des paysages intactes. Ainsi il s’approche du ciel, les nuages y sont une partie intégrante du paysage en travaillant de nouveau avec un Leica (mais un autre). Enfin, s’agissant de ce qui deviendra son cycle poétique les Nuages, il reviendra à nouveau au format carré (6x6) avec un Rolleiflex. Il décrit ce dernier comme « un pupitre à dessin » : tantôt il le place très bas, dans les herbes hautes puis plus haut afin de scruter le mouvement perpétuel des nuages du mois d’août.

 

    Pour le photographe, ses négatifs sont ses « partitions ». Le laboratoire qu’il a créé lui-même de toutes pièces dans les années 1970 en est son lieu d’expérimentations et d’interprétation. Il aime dire qu’il y rentre comme dans une salle de prière où la solitude est également nécessaire. D’ailleurs A. Kuncius a toujours  réalisé ses tirages lui-même, en essayant de jouer sur les nuances et sur l’expression de ses sensations. C’est pour cette raison que ses tirages photographiques sont relativement peu nombreux.  Il nous lance ainsi, en forme de défi : « Si quelqu’un s’intéressera à mes partitions plus tard,  il pourra essayer de les interpréter » (A.Kuncius).

 

[1] Le monde - « pasaulis » en lituanien, composé du préfixe pa « sous » et saule « soleil ». Le monde signifie « ce qui se trouve sous le soleil ».

 

2019 – 50e édition des Rencontres Photographiques d’Arles. Dimanches de liberté. 1965 – 1985 en Lituanie.

Octobre 2018, à l’ouverture du nouveau Musée d’art moderne (MO) à Vilnius les photographies d’A. Kuncius sont à l’exposition permanente.

En 2015 une rétrospective de son œuvre intitulée « Scripts visuels »  a été consacrée à la Galerie Nationale de Vilnius.

En 2011 une exposition « Film notes 1978-1983 » au Centre d’Art Contemporain de Vilnius.

En 1998 Lauréat du Prix National d’Art et de Culture.

En 1990 certaines de ses photographies de son cycle « Réminiscences » sont sélectionnées pour l’ouvrage anniversaire du LEICA.

1989 une exposition à la Galérie Mathias Kempl de Munich.

En 1979 une exposition personnelle en RDA.

En 1977 rencontre avec Jonas Mekas lors de son séjour dans son pays natal. Kuncius réalise un ensemble des portraits de J.Mekas.Avec ses encouragements Kuncius commence à réaliser des court-métrages sans scénario (16 mm).

En 1969 il est un des membres fondateurs de l’Union des photographes lituaniens, la première association indépendante des photographes dans l’Union soviétique.Aussi, cette année il participe à l’exposition « 9 photographes lituaniens » à la Maison des Journalistes à Moscou.  Son « Nature-morte d’automne » de 1964 suscite des polémiques parmi les historiens de l’art russes.

En 1968 participe à l’exposition des photographes lituaniens au Musée Beaux-Arts de Vilnius : « Navikas, Kuncius, Rakauskas, Sutkus »

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